Maxime septième des France au javelot ! 144

après son magnifique concours des régionaux, Maxime FRERET a confirmé ses progrès aux France de lancers longs à Salon-de-Provence ce samedi 25 février. Avec un meilleur jet à 63 m 24 il décroche une très probante septième place, et donc un rang de finaliste avec les "trois essais supplémentaires" qui font la différence entre les athlètes qui parviennent à aller aux France et ceux qui atteignent les premiers rangs.

Rien n'était gagné, car malgré ses 64 m 22 d'il y a quinze jours, Maxime était en dernière position dans le tableau des records des treize qualifiés et en antépénultième pour les performances de la saison; accéder à la finale dans les huit premiers était donc un objectif ambitieux. Pour corser l'exercice, le hasard de l'ordre le situe entre Lucas MOUTARDE et Lenny BRISSEAULT dans le concours... Le premier est une vieille connaissance, puisqu'ils ont le même âge et qu'ils se côtoient depuis la catégorie juniors, le second est un peu plus jeune; mais les deux ont déjà été en équipe de France et ont des références nettement au-delà des 70 m ! Au premier essai, Maxime lance juste après que MOUTARDE a expédié son javelot à 74 m 56, jet qui lui donnera la victoire ! Il y a de quoi être impressionné, et on se rappelle que plus jeune il lui est arrivé de se retrouver "spectateur" du concours, ce qui ne favorise pas la concentration et les performances... En plus, sa course d'élan manque de précision et d'amplitude: une première tentative à 54 m 23 suivi d'une deuxième à 48 m 65, ce n'est pas très encourageant; le voilà onzième après deux tours.

C'est alors qu'avec sang-froid il réajuste sa course d'élan, et sort le bon essai au bon moment: ses 63 m 24 lui permettent de passer septième, et il "assomme" quelque peu ses adversaires de la deuxième partie du tableau. Non seulement il parvient à produire un lancer quasi équivalent à ceux de l'Aigle aux régionaux, mais à l'inverse de plusieurs championnats de France précédents il réussit à optimiser son geste pour enfin montrer son potentiel. Nul doute que ses concurrents, et en premier lieu MOUTARDE et CONROY, ont maintenant compris qu'il va falloir dorénavant compter avec ce Normand et éventuellement se méfier... Finalement, Maxime peut-être un peu démobilisé après ce très bon résultat ne parvient pas à faire mieux (avec deux autres lancers honorables), mais il garde sa septième place jusqu'au bout.

Dans la carrière de notre lanceur, ce jour est donc à marquer d'une pierre blanche, comme celui des régionaux. Depuis 2016 à Châteauroux en juniors 1, et avec au total quatre participations à des France, Maxime n'avait réussi qu'une seule fois à se qualifier pour la finale, à Dreux en 2017 (et avec une contre-performance six mètres plus bas que son jet des qualifications), et en tout cas jamais pour les six essais réservés aux huit meilleurs. Malgré le virus qui a perturbé les compétitions et les athlètes depuis 2020, il a continué à progresser, et si son premier "60" daté de juillet 2020 est resté un peu isolé, il en a accompli dorénavant un certain nombre (huit concours depuis mai 2021), et en particulier ces deux dernières saisons où sa moyenne était montée. Tout le monde attendait donc la concrétisation du travail réalisé à l'entraînement en musculation, complété par l'assurance et la maturité qui viennent avec l'âge. Affronter les conditions du haut niveau ne s'improvise pas mais nécessite du "vécu", et par ailleurs quand on a le souci de la poursuite de ses études ou du début d'une carrière professionnelle il est difficile de se mobiliser autant qu'il le faudrait: tous les ans cela se constate au club, parmi nos jeunes athlètes qui promettent mais peinent parfois à percer ou à stabiliser leurs résultats.

Il reste certes du travail à Maxime et à son entraîneur Fabrice BARBEY (réglages, réglages...): la série de Salon ne vaut pas encore celle de L'Aigle, mais une journée comme celle-ci est importante pour l'expérience et pour les objectifs légitimes qu'il peut nourrir pour la suite. Même si cet été l'adversité risque d'être encore plus fournie, et rude (voir le récent record personnel de SOSAIA à 82 m 04), gageons que cette première finale en seniors n'est pas la dernière ! A 24 ans on a encore beaucoup de choses à accomplir.

 

Petit historique:

2016: meilleur jet de l'année 54 m 46 , le titre national UGSEL (50 m 79), 11ème à Châteauroux avec 46 m 87

2017: meilleur jet de l'année 52 m 81, 12ème à Dreux avec 44 m 71 (dernier qualifié après tour de "qualifs" 50 m 49 ex-aequo !)

2018: meilleur jet de l'année 57 m 76, 12ème à Niort avec 48 m 87

2019: meilleur jet de l'année 56 m 25, 10ème à Châteauroux avec 53 m 23 (et une blessure récurrente cette année-là)

2020: meilleur jet de l'année 62 m 90, trois concours seulement, et pas de France suite aux modalités de qualification aux France pas très claires et pas très justes ! Mais bon, le COVID...

2021: meilleur jet de l'année 62 m 40, cinq concours dont trois à plus de 60 m

2022: meilleur jet de l'année 61 m 67 (en octobre 2021) et trois concours à plus de 60 m , mais une saison estivale tronquée

Depuis le 1er septembre 2022, 58 m 23 le 25-09, 58 m 19 le 21-01, 64 m 22 le 12-02 et 63 m 24 le 25-02: ça débute sous de bons auspices...

 

 

Partenaires